
Donald Trump concrétise sa menace : droits de douane imposés à 185 pays, dont 50 africains. Les taxes variant de 10 à 50%, frappent surtout l’Afrique du Sud, la Tunisie et l’Algérie, épargnant partiellement l’Égypte, le Maroc et l’Éthiopie.
L'administration Trump a mis en œuvre sa promesse de renforcer les barrières douanières. Un décret publié jeudi impose des taxes à l'importation pouvant atteindre 50% sur certains produits venant de 185 pays, dont 50 en Afrique.
Disparités régionales
Le texte établit des distinctions claires entre pays africains : l'Afrique du Sud et deux pays du Maghreb (Algérie, Tunisie) subissent les taux les plus élevés. À l'inverse, l'Égypte, le Maroc et l'Éthiopie bénéficient d'une application plus modérée de ces mesures.
Risques économiques
Les analystes s'inquiètent des conséquences pour les économies africaines les plus ciblées, dont certaines dépendent significativement de leurs exportations vers le marché américain. Les gouvernements concernés n'ont pas encore réagi officiellement à cette annonce.
Washington impose des droits de douane réciproques sur 185 pays, dont 50 africains
Le président américain Donald Trump a annoncé mardi depuis la Maison Blanche l'instauration de droits de douane réciproques sur les importations américaines, une mesure qui affectera 185 pays dont une cinquantaine de nations africaines. Ces nouveaux tarifs, dont le taux varie entre 10% (minimum) et 50% (maximum), ont été calculés en fonction des taxes appliquées par chaque pays sur les produits américains. Ils entreront en vigueur progressivement: le 5 avril pour les taux à 10%, puis le 9 avril pour les autres. "Nous avons trop longtemps subventionné les économies étrangères", a déclaré M. Trump lors de son allocution, justifiant cette décision qui concrétise une de ses promesses de campagne.
Selon le décret présidentiel, les taux ont été établis selon un principe de "réciprocité modérée", correspondant à environ la moitié des droits que chaque partenaire commercial impose aux produits américains. Parmi les principales économies concernées figurent la Chine (34%), l'Union européenne (20%) et le Japon (24%). En Afrique, les taux varient significativement selon les pays, avec des conséquences potentiellement majeures pour certains secteurs économiques.
Déficit commercial record et nouvelle politique douanière des États-Unis
Les États-Unis ont affiché en 2024 un déficit commercial historique de 918 milliards de dollars, en augmentation de 17% sur un an, un déséquilibre qualifié d'"urgence nationale" par le président Donald Trump. "Cette situation menace directement notre sécurité économique et notre mode de vie", a-t-il déclaré.
Selon des analystes consultés par l'AFP, les nouveaux droits de douane pourraient rapporter jusqu'à 600 milliards de dollars annuels à l'économie américaine. Ces mesures visent également à relancer l'industrie nationale et à rapatrier des emplois manufacturiers, selon l'administration Trump.
Le dispositif mis en place repose sur un principe de "réciprocité modérée" : les taux appliqués par Washington correspondent à environ la moitié de ceux imposés par les partenaires commerciaux sur les produits américains. "Il s'agit d'une approche équilibrée, pas d'une réciprocité totale", a précisé le président.
Les pays appliquant des droits de douane modestes (10%) sur les importations américaines - comme le Maroc, Singapour, le Royaume-Uni, le Honduras ou les Émirats arabes unis - se verront appliquer des taxes équivalentes. Cette mesure s'inscrit dans la volonté affichée par l'administration Trump d'établir des relations commerciales plus équilibrées.

Les nouvelles taxes américaines menacent les exportations africaines
Washington, 2 avr 2025 (AFP) - Les nouveaux tarifs douaniers américains risquent de considérablement réduire la compétitivité des exportations africaines vers les États-Unis, tout en marquant la fin de l'African Growth and Opportunity Act (AGOA), le programme préférentiel en vigueur depuis 2000.
La fin des avantages commerciaux
L'AGOA, qui permettait à 35 pays d'Afrique subsaharienne d'exporter plus de 1.800 produits sans droits de douane vers les États-Unis, sera remplacé par des taxes allant de 10% à 50%. Parmi les plus touchés:
- Lesotho: 50%
- Maurice: 40%
- Botswana: 37%
- Afrique du Sud: 30%
- Algérie: 30%
L'Afrique du Sud en première ligne
Principal bénéficiaire de l'AGOA avec 3,6 milliards de dollars d'exportations en 2023, l'Afrique du Sud redoute particulièrement pour son secteur automobile, où 125.000 emplois sont menacés. "Ces mesures punitives constituent une barrière inacceptable", a réagi le président Cyril Ramaphosa, appelant à des négociations urgentes.
Les constructeurs automobiles, qui exportent massivement vers les États-Unis (2e partenaire commercial), pourraient voir leurs coûts augmenter de 30%. Les produits agricoles sud-africains seront également affectés.
L'Algérie face à un défi majeur
Avec un excédent commercial de 1,4 milliard de dollars en 2024 (dont 2,5 milliards d'exportations), l'Algérie craint pour ses hydrocarbures (95% des recettes). La taxe passant de 18,9% à 30% rendra son pétrole moins compétitif que celui du Nigeria (14%) ou des pays du Golfe (10%).
Les exportations non pétrolières (581 millions de dollars en 2023), notamment ciment et acier, pourraient devenir non rentables.
Quelques exceptions notables
26 pays africains ne subiront que le taux minimal de 10%, dont:
- Maroc (protégé par un accord de libre-échange)
- Égypte
- Éthiopie
Le Maroc, qui exporte engrais, automobiles et produits agroalimentaires, devrait ainsi mieux résister que ses voisins. Cependant, pour les autres, la perte de l'accès en franchise de droits constitue un choc économique important.
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