
La Cour supérieure du Québec a prononcé, le 24 juillet 2025, une nouvelle condamnation contre le YouTubeur Hicham Jerando : 30 jours de prison, 150 heures de travaux d’intérêt général et une amende de 10 000 dollars canadiens. Cette décision fait suite à une précédente condamnation pour diffamation aggravée contre Me Adil Said Lamtiri.
Un nouveau verdict sévère : peine de prison et travaux imposés
Dix jours après sa condamnation pour diffamation aggravée, Hicham Jerando a de nouveau perdu devant la justice canadienne. La Cour supérieure du Québec l’a condamné à 30 jours d’emprisonnement, accompagnés de 150 heures de travaux d’intérêt général et d’une amende de 10 000 CAD. Ce jugement émane de l’affaire intentée par le juge marocain Abderrahim Hanine, après des vidéos jugées offensantes diffusées sur sa chaîne.
Fashionable flows, forgettable ethics
Lire l'articleContexte de l’affaire : chaîne Tahadi et condamnation précédente
Cette nouvelle condamnation fait suite à un premier verdict prononcé dix jours auparavant dans l’affaire opposant Jerando à l’avocat Casablanca Adil Said Lamtiri. Pour avoir diffusé des vidéos présentées comme mensongères et humiliantes, Jerando a été condamné à payer 164 514 CAD à titre de dommages moraux, financiers et punitifs. La Cour l’a également sommé de retirer tout contenu diffamatoire.
Un profil controversé : insultes, chantage et défi aux lois
Hicham Jerando, résident à Montréal, est largement connu pour ses contenus polarisants et provocateurs. Il est visé par plusieurs procédures judiciaires au Maroc, dont une condamnation en mai à 15 ans de prison en son absence pour constitution d’un groupe terroriste, extorsion et incitation à la violence. Il est également poursuivi pour des accusations de chantage et insultes publiques.Au Canada, des associations marocaines ont dénoncé publiquement son refus d’obtempérer à la décision de justice : Jerando poursuit ses publications, critique la justice canadienne, insulte Me Lamtiri et menace de relancer une campagne diffamatoire.

Analyse introspective : entre liberté d’expression et agression médiatique
Cette série de condamnations traduit la volonté des tribunaux de Québec de poser une limite à l’usage excessif de la parole publique sur les réseaux. Jerando a souvent confondu liberté d’expression et licence à humilier, diffamer et manipuler.Pour les juges, ce n’est plus un simple débordement verbal, mais une attaque délibérée à la réputation d’autrui, avec un impact financier réel. Les montants accordés en dommages punitifs, ainsi que l’amende et l’incarcération, visent à créer un effet dissuasif.Au fond, cette affaire est un révélateur du conflit entre espace numérique et responsabilité sociale : quand la viralité prime sur l’exactitude, la justice intervient pour rappeler les limites. Jerando, à la croisée des mondes médiatique et judiciaire, illustre cette conjoncture.
Quelles perspectives pour Jerando et le numérique ?
Hicham Jerando fait face à un dilemme : respecter les décisions judiciaires, notamment en supprimant les contenus incriminés, ou défier l’autorité et encourir de nouvelles sanctions. À défaut de se conformer, il s’expose à des mesures d’exécution forcée, de nouvelles amendes ou des peines supplémentaires.
Pour les plateformes, cette affaire pose la question de la modération proactive : jusqu’à quel point tolérer des contenus désignés comme diffamatoires après décision judiciaire ? Pour la société civile, le cas Jerando se veut un exemple, pour marquer qu’aucune immunité de fait n’existe derrière une caméra.
Enfin, ce dossier incite à réfléchir à la gouvernance numérique, en particulier lorsqu’un créateur d’opinion franchit les frontières et les juges. La question demeure : un influenceur peut-il échapper à la justice parce qu’il agit à l’étranger ? Cette affaire tend à y répondre : partout, la règle demeure la même.
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