
L’ancien président sud‑africain et dirigeant du parti UMkhonto we Sizwe, Jacob Zuma, a exprimé, lors d’une visite à Rabat le 15 juillet, un soutien explicite à la proposition marocaine d’autonomie du Sahara occidental, la qualifiant de solution « équilibrée » et respectueuse de la souveraineté du Royaume. Ce geste intervient dans un contexte de reconnaissance croissante du plan par des pays européens et celui du Royaume‑Uni.
Un soutien historique de Jacob Zuma à Rabat
Le mardi 15 juillet, lors d’un entretien à Rabat avec le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita, Jacob Zuma, ex-président (2009‑2018) et désormais leader du parti sud-africain Umkhonto weSizwe (MK), a exprimé son soutien explicite au projet marocain d’autonomie pour le Sahara occidental. Il a affirmé que l’initiative « constitue une voie équilibrée favorisant la stabilité, la paix et le développement », et a appelé la communauté internationale à la soutenir. Cet engagement s’inscrit dans la position officielle du MK, qui « reconnaît la souveraineté historique et légitime du Maroc » sur le Sahara.
Contexte diplomatique et glissements géopolitiques
Ce soutien intervient dans un contexte de basculement international : après la France fin 2024, le Royaume-Uni a explicitement appuyé le plan marocain en juin 2025, le qualifiant de « solution crédible, viable et pragmatique ». En juillet, le Portugal s’en est également déclaré favorable, estimant la proposition comme une base « sérieuse, crédible » pour la résolution du conflit, sous l’égide de l’ONU. Cette progression reflète un alignement croissant des grandes puissances sur le plan présenté par Rabat.
Retour historique et legalité de la revendication marocaine
La position de Zuma et du MK est également une reconnaissance du cadre historique et juridique mis en avant par le Maroc : le Sahara occidental faisait partie du Royaume avant la colonisation espagnole, avec des liens traditionnels d’allégeance des tribus, réactualisés lors de la Marche Verte de 1975. Les arguments reposent sur la continuité territoriale, le rattachement historique et les résolutions de l’ONU (notamment la résolution 2756), tout en maintenant la souveraineté marocaine.

Enjeux africains et tensions internes en Afrique du Sud
Le revirement de Zuma contraste avec la ligne traditionnelle de l’ANC, favorable à la cause sahraouie et au Front Polisario. La position du MK a provoqué une onde de choc diplomatique : un forum sud-africain à Alger a été organisé en réaction, dénonçant un soutien « contradictoire » au Polisario. Cette fracture révèle les tensions politiques internes liées à l’influence de l’Algérie et à la question du nationalisme africain, reconfigurant les alliances régionales.
Vers une solution pragmatique ? Analyse introspective
Le soutien de figures majeures comme Zuma marque peut-être un tournant vers l’acceptation d’un compromis réaliste dans le conflit saharien. L’autonomie du Sahara marocain, sous souveraineté de Rabat, permettrait une gouvernance locale tout en rassurant les pays africains sur l’intégrité territoriale. Pour Zuma, cette position « inscrit dans une dynamique de paix, stabilité et développement », se fonde sur une volonté pragmatique d’éviter un face-à-face stérile entre Rabat et Alger.
Le Sahara en équilibre
Le soutien de Jacob Zuma questionne plus qu’un simple choix diplomatique : il introduit le poids du réalisme géopolitique dans une région marquée par cinquante ans de conflit, d’ingérence et de blocage onusien. Il révèle l’usure progressive du cadre binaire « Maroc contre Polisario » au profit d’un pragmatisme nourri par la montée en puissance du soft power marocain, visible dans les alliances européennes et africaines récentes. Il interroge aussi les divergences entre millénarismes panafricains et intérêts économiques contemporains – notamment les échanges et projets d’infrastructures, dans un contexte où des pays comme le Royaume-Uni investissent déjà dans la région en vue de l’après-Mondial 2030.Paradoxalement, ce glissement sud-africain vers l’autonomie peut être lu comme un désaveu du modèle polisarianiste, au profit d’une solution institutionnelle sous contrôle marocain. Le revirement de Zuma tente aussi de tracer une ligne pragmatique pour la nouvelle diplomatie africaine : envisager la stabilité comme socle de développement, plutôt que l’affirmation identitaire ou idéologique.
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