
À New York, les avis divergent sur le projet de taxes douanières annoncé par Donald Trump. Interrogés dans les rues de la ville, certains habitants se montrent sceptiques, jugeant que ces mesures auront peu d’effet sur l’économie ou leur quotidien. "C’est juste un effet d’annonce", estime un commerçant de Manhattan. À l’inverse, d’autres y voient une protection nécessaire pour les travailleurs américains. Cette polarisation reflète les débats nationaux sur le protectionnisme, un marqueur clé de la campagne Trump.
Le projet de Donald Trump de rompre avec des décennies de libre-échange suscite des réactions contrastées à New York à la veille de son annonce officielle. Alors que l’ex-président prévoit d’imposer de lourdes taxes douanières dès mercredi, de nombreux habitants jugent que l’impact sur les prix – pourtant redouté par les économistes – ne changera rien à leur quotidien déjà marqué par l’inflation.
D’autres se disent prêts à accepter une hausse temporaire des coûts pour "protéger l’économie américaine à long terme", selon un petit entrepreneur de Brooklyn. Mais des doutes persistent sur la maîtrise par Trump des conséquences concrètes de ces mesures. Après des mois de débats erratiques sur le sujet, une partie de l’électorat avoue même "ne plus écouter" ces annonces à répétition, selon un sondage local.
Cette ambivalence reflète l’essoufflement du débat sur les tarifs douaniers, éclipsé par d’autres crises économiques. Les experts rappellent que New York, plaque tournante du commerce international, serait particulièrement exposée à des représailles commerciales.
Devant le célèbre magasin Macy's à Manhattan, l'annonce des nouvelles taxes douanières de Donald Trump suscite des réactions mitigées parmi les passants. "Ces mesures vont toucher tous les Américains", estime Matthew, un client qui accuse l'ancien président d'avoir "menti" pendant sa campagne en promettant de réduire les prix. "Même son électorat dans les États républicains finira par le réaliser", prédit-il.
La politique protectionniste de Trump, qui pourrait déclencher une guerre commerciale mondiale, intervient dans un contexte d'inflation déjà palpable à New York. "Tout est si cher ici", constate Patrick, touriste néerlandais, après avoir payé 18 dollars pour deux glaces - "le triple du prix aux Pays-Bas".
Les avis divergent au sein même des couples. Alors qu'une touriste de l'Indiana avoue ne "pas vraiment comprendre" l'impact des taxes, son mari, travaillant dans la sidérurgie, y voit un "mal nécessaire": "Les prix vont d'abord monter puis redescendre. À long terme, ce sera bénéfique pour notre famille".
Certains New-Yorkais adoptent une attitude résignée. Une habituée des plateformes chinoises à bas prix comme Temu reconnaît devoir "faire avec moins" de shopping. "De toute façon, on n'a pas le choix", lâche-t-elle, sous les rires de son amie. À Times Square, des touristes londoniens affichent un fatalisme similaire face à la vie chère.
Pourtant, la mesure trouve des soutiens inattendus. Trois ouvriers en ascenseurs de Long Island y voient une stratégie de négociation typique de Trump: "Forcer les autres pays à baisser leurs taxes". Sullivan, l'un d'eux, espère un retour aux "prix d'avant Biden" d'ici un an.
Mais pour Sarah, 15 ans, cette politique risque de se retourner contre Trump: "Les démocrates new-yorkais sont déjà en colère. Son électorat du Sud pourrait bientôt l'être aussi", analyse l'adolescente, interrogée avec l'accord de sa mère.

New-York et le vote républicain
Les républicains ont réalisé une performance inédite à New York lors de l’élection présidentielle, selon les résultats quasi-définitifs. Le candidat du GOP [Grand Old Party, surnom du Parti républicain] y a recueilli entre 42% et 45% des voix – un niveau jamais atteint depuis 1984 – contre 53% à 55% pour le sortant démocrate. Une dynamique attribuée à la mobilisation des quartiers périphériques (Staten Island, Nassau) et à l’érosion du vote latino en faveur des Démocrates.
"C’est un séisme politique", analyse Michael Li, politologue à la NYU, évoquant "une défection d’électeurs modérés sur les questions de sécurité et d’économie". La campagne républicaine a ciblé l’inflation et la criminalité, thèmes porteurs dans cette ville où les loyers ont bondi de 30% depuis 2020.
Si la victoire démocrate dans l’État reste acquise, cette poussée pourrait influencer l’attribution des 28 grands électeurs new-yorkais en cas de réforme future du système électoral. Du côté républicain, on salue un "signe fort pour 2028" (source : QG de campagne). Les Démocrates minimisent : "New York restera bleu" (communiqué du parti). »
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