
Genre musical le plus écouté au monde, le hip-hop domine les plateformes de streaming. En tête de cette ascension : le rap francophone, dynamisé par des artistes issus de la diaspora congolaise en France, en Belgique et en Afrique centrale.
Une domination massive du hip‑hop dans le streaming mondial
Au cours des cinq dernières années, le hip‑hop s’est imposé comme le genre musical dominant sur les plateformes de streaming. En 2023, près de 25 % des écoutes totales sur Spotify étaient consacrées au hip‑hop ; plus de 400 millions d’utilisateurs y ontstreamé au moins un titre hip‑hop . Les playlists les plus suivies, comme RapCaviar, attirent des dizaines de millions d’abonnés. Chaque année, la moitié des artistes les plus streamés figurent dans la catégorie hip‑hop/rap, creusant l’écart avec d’autres genres. Les performances de Drake, Nicki Minaj, 21 Savage ou Ice Spice illustrent la popularité durable du style.
Les raisons jouent sur plusieurs plans :
- Le rap se décline désormais au-delà de ses origines (trap, drill) et s’empare de toutes les scènes (Atlanta, New York, Chicago, Londres…).
- Grâce à une diversité internationale très présente, des scènes émergentes comme française, brésilienne ou indienne font pénétrer le genre dans de nouveaux marchés .
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L’histoire récente du hip‑hop révèle une déconnexion entre le succès digital et la faible présence sur les scènes et radios traditionnelles. Le genre est arrivé tardivement en tête des ventes physiques et des tournées, notamment en Europe ; les promoteurs l’envisageaient avec méfiance, parfois pour des « raisons de sécurité ». Le streaming numérique, lui, a permis une exposition instantanée et mondiale. Les frais d’accès étant faibles, le public jeune – moteur du streaming – a massivement soutenu le hip‑hop. Ce décalage économique explique pourquoi le streaming place le hip‑hop en tête, alors que les concerts mettent encore en lumière le pop‑rock.
L’essor fulgurant du hip‑hop francophone
Sur le plan francophone, le hip‑hop a connu une très forte croissance ces cinq dernières années, portée par des figures comme Ninho, Orelsan, PNL, Damso ou Jul. En 2024, le rap représentait plus de 30 % des écoutes musicales en France . Les plateformes mettent en avant des concepts hybrides : trap francophone, drill parisienne, afro‑rap – preuve que le genre évolue, incorpore des influences globales et reste en phase avec les attentes du public.
Ce rayonnement francophone s’appuie sur une production locale solide, des infrastructures de promotion (labels, médias, festivals) et une consommation jeune alignée avec le streaming. Les audiences digitales permettent une monétisation rapide et globale, et renforcent les positions dans les charts.

La France, carrefour des musiques d’origine congolaise
En France, les artistes d’origine congolaise occupent aujourd’hui une place centrale sur la scène urbaine. D’après RFI, la diaspora congolaise domine le rap francophone . De nombreux artistes Congolais ou franco‑congolais – comme Gims, Dadju, Naza, Heuss l’Enfoiré, Niska – se classent régulièrement dans les charts et alimentent les playlists rap/afro‑rap. Ils combinent mélodies afro‑congolaises (rumba, ndombolo) avec beat trap ou drill, créant un style hybride immédiatement reconnu.
Selon Music In Africa, dix artistes originaires de RDC cartonnent en France , un signe clair d’une influence culturelle forte. Gims, par exemple, cumule plusieurs milliards de streams, multiplie les collaborations internationales et attire un public très diversifié. L’effet de réseau dans les diasporas francophones permet de toucher l’Afrique, la Belgique, la Suisse, le Canada… renforçant encore la portée de ces artistes.
Comparaison économique : hip‑hop, pop, rock
Le streaming révèle un bilan contrasté :
- Hip‑hop/rap reste le genre le plus écouté, représentant environ 24–30 % des streams selon les marchés globaux.
- Pop arrive souvent en deuxième position, grâce à sa diffusion radio massive et ses artistes establishment.
- Rock, en perte de vitesse sur le numérique, subsiste encore lors des tournées, festivals et ventes physiques.
Cependant, les revenus streaming ne compensent pas entièrement la faible présence du rap-concert. Selon The Trapital Report, le hip‑hop et le R&B ne génèrent qu’environ 11 % des revenus des concerts aux États-Unis, alors que ces genres représentent plus de 25 % des écoutes digitales . Le retard historique et les formats de tournée (petites salles au lieu de stades) pèsent encore.
Néanmoins, les marges du streaming sont significatives : les royalties, synchronisations, merchandising et visibilité digitale offrent aux artistes de rap et aux acteurs indépendants un nouvel équilibre économique. En France, le streaming représente plus de 60 % des revenus contre 30 % du live.
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