
« Nous sommes prêts à gouverner sur le programme pour lequel nous avons été élus », a écrit, vendredi soir dans un communiqué, le coordinateur national de LFI, Manuel Bompard, ajoutant qu’« aucun accord entre un parti du Nouveau Front populaire et les partis présidentiels ne nous engagerait. »
Fitch alerte sur les conséquences de la situation politique de la France
L’agence de notation Fitch, qui avait placé en octobre la note de la France sous perspective négative, a alerté vendredi sur les conséquences pour la politique budgétaire du renversement du gouvernement de Michel Barnier.
Cela « met en évidence à quel point le paysage politique français très fragmenté peut paralyser la mise en œuvre de la politique budgétaire », avertit Fitch dans un communiqué.
Fitch a cependant maintenu à AA− la note de la France. En octobre, elle avait assorti cette note d’une perspective négative, signalant qu’elle envisageait de l’abaisser à moyen terme.
« La fragmentation de l’Assemblée nationale rend difficile la recherche de compromis sur la consolidation budgétaire (…). Il est donc très peu probable que la France atteigne l’objectif de déficit de 5 % du PIB initialement présenté par [Michel] Barnier », relève notamment Fitch. « L’effondrement du gouvernement menace également le plan de consolidation à moyen terme de la France et le respect des règles budgétaires de l’UE », est-il précisé.
Avec un déficit cette année qui devrait dépasser les 6 % du PIB, la France affiche la pire performance des Vingt-Sept à l’exception de la Roumanie, très loin du plafond de 3 % autorisé par l’UE.
« Malgré la crise politique, la France n’est confrontée à aucun problème majeur de refinancement sur les marchés obligataires internationaux », mais « des coûts d’emprunt constamment plus élevés ne feraient qu’aggraver les problèmes d’assainissement budgétaire », avertit encore Fitch.
L’agence table sur une augmentation de la dette publique à 118,5 % du PIB d’ici 2028, et a réduit sa projection de croissance pour 2025 à 0,9 % contre 1,2 % auparavant.
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Lire l'articleManuel Bompard critique la tentative d’ouverture du Parti socialiste
Le refus de La France insoumise (LFI) de rencontrer Emmanuel Macron contraste avec les gestes d’ouverture manifestés vendredi par le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, qui a été reçu, ainsi que les chefs des groupes parlementaires socialistes Boris Vallaud et Patrick Kanner, à l’Elysée par le président de la République, à qui ils ont demandé de nommer un premier ministre de gauche.
M. Faure s’est dit prêt à des discussions avec les macronistes et avec le parti de droite Les Républicains sur la base de « concessions réciproques » afin de sortir de l’impasse institutionnelle.
Cette initiative est vivement critiquée par Manuel Bompard dans son communiqué du soir.
« Nous ne gouvernerons pas avec les partis présidentiels et de la droite traditionnelle alors que nous venons de censurer leur programme. Les démarches entreprises en ce sens par le Parti Socialiste, proposant par exemple d’abandonner l’abrogation de la retraite à 64 ans pour participer à un gouvernement, n’engagent que lui. Aucun accord entre un parti du Nouveau Front Populaire et les partis présidentiels ne nous engagerait », écrit le coordinateur national de la France insoumise.
Emmanuel Macron a également reçu vendredi les représentants du parti Les Républicains et deux du bloc central composé des partis qui le soutiennent. Puis il a invité lundi les Ecologistes, qui réservent leur réponse jusqu’à samedi, les communistes, qui iront bien au rendez-vous, et LFI, qui a donc refusé de se rendre à l’Elysée.
La France insoumise annonce qu’elle ne se rendra pas à l’invitation d’Emmanuel Macron lundi à l’Elysée
Le coordinateur national de La France insoumise (LFI), Manuel Bompard, a fait savoir dans un communiqué que le parti refusait de se rendre lundi à l’Elysée pour des consultations avec Emmanuel Macron en vue de la nomination d’un nouveau premier ministre et d’un nouveau gouvernement.
« J’ai été contacté par l’Elysée en vue d’un rendez-vous ce lundi pour participer à des négociations gouvernementales avec la droite, écrit le député de Marseille. J’ai rappelé notre position. Nous n’acceptons pas le coup de force du Président de la République qui a refusé de reconnaître le résultat des dernières élections en nommant un Premier Ministre issu du parti qui y a réalisé le moins de voix. »
« Nous n’acceptons pas que soit qualifié d’antirépublicain le recours à la motion de censure, alors que celle-ci est la contrepartie prévue par la Constitution en cas de refus du passage en force d’une loi par 49.3 », ajoute M. Bompard.
« Nous sommes prêts à gouverner sur le programme pour lequel nous avons été élus », écrit encore l’élu LFI ajoutant qu’« aucune discussion autre que la nomination d’un gouvernement du Nouveau Front Populaire ne saurait avoir lieu avec le chef de l’État ».
« Nous n’irons donc pas à l’Elysée ce lundi », conclut-il.

L’essentiel du 6 décembre, à 21 heures
- Consultations à l’Elysée. Avant d’être reçu à l’Elysée, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a affirmé que son parti était prêt à négocier avec les macronistes et Les Républicains. Emmanuel Macron n’a « absolument pas » demandé au Parti socialiste de se détacher de La France insoumise, a-t-il affirmé à la sortie de l’Elysée. Plusieurs responsables Renaissance se disent ouverts à la nomination d’un premier ministre de gauche.
- Jean-Luc Mélenchon et Marine Tondelier réagissent aux propos d’Olivier Faure. « Rien de ce qu’Olivier Faure dit ou fait n’est en notre nom ou [en] celui du NFP », déclare le leader de La France insoumise (LFI). La secrétaire nationale des Ecologistes a demandé à M. Faure de ne pas « tomber dans le piège » d’Emmanuel Macron.
- Bruno Retailleau, ministre de l’intérieur démissionnaire (LR). « La droite ne pourra faire aucun compromis avec la gauche », écrit-il après la main tendue d’Olivier Faure au centre et à la droite. Dans la soirée, le groupe LR est arrivé à l’Elysée pour des consultations avec Emmanuel Macron.
- Marine Le Pen menace. La cheffe des députés RN, Marine Le Pen, déclare, dans un entretien au Figaro, être prête à voter à nouveau une motion de censure si le futur gouvernement n’accède pas aux conditions du Rassemblement national.
- Le nom de François Bayrou est évoqué. Bernard Cazeneuve, ancien premier ministre de François Hollande, a estimé que le patron du Modem, François Bayrou, « ferait un bon premier ministre ». De son côté, Patrick Kanner, le président du groupe socialiste au Sénat, affirme que les socialistes « ne participeront pas » à un gouvernement dirigé par François Bayrou.
- Edouard Philippe dresse un constat alarmiste. Pour l’ancien premier ministre, « Notre situation financière et budgétaire nous place dans une fragilité inquiétante ». Il ajoute que l’instabilité politique a un coût budgétaire et financier. Pour sortir de la crise, il souhaite qu’un premier ministre soit nommé « rapidement » avec autour de lui un gouvernement « resserré ». Il propose aussi une coalition allant des LR jusqu’aux sociaux-démocrates.
- Accord UE-Mercosur. Gabriel Attal et Elisabeth Borne s’en prennent au Rassemblement national, qui a voté la censure et a affaibli la position de la France. Mécontents, des agriculteurs visent des permanences de quelques-uns des députés ayant voté la motion de censure, dont François Hollande.
Selon Eric Coquerel, Emmanuel Macron veut diviser la gauche
Sur LCI, le député « insoumis » a commenté les discussions entre le Parti socialiste et le chef de l’État : « Emmanuel Macron est affaibli, il est presque à terre. Que peut-il faire ? Nous diviser. C’est son seul objectif. Il est pour nous hors de question de discuter d’un programme où l’on sait à l’avance, sur les retraites, la question écologique, les questions sociétales, que ces gens-là ne céderont sur rien. M. Macron ne cédera pas sur la politique économique. Il ne touchera pas aux cadeaux fiscaux faits aux riches. Vous n’aurez pas un premier ministre de gauche, j’en suis absolument certain », estime aussi le député (La France insoumise) de Seine-Saint-Denis, en raison de l’orientation économique d’Emmanuel Macron.
Le groupe LR à l’Elysée
Le président du groupe Droite républicaine à l’Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, et d’autres membres du parti, comme François-Xavier Bellamy ou Annie Genevard, sont arrivés à l’Elysée et échangent avec Emmanuel Macron.
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