Le concours Miss Côte d'Ivoire 2025 marque un tournant en valorisant la beauté naturelle des candidates, reflétant une volonté de redéfinir les standards esthétiques. Cette initiative s'inscrit dans un contexte économique ivoirien dynamique, caractérisé par une croissance soutenue et des réformes structurelles.

Un concours de beauté en quête d'authenticité

Le comité d'organisation de Miss Côte d'Ivoire a instauré en 2025 une règle inédite : l'interdiction des perruques, tissages et extensions capillaires lors des présélections. Cette décision vise à promouvoir la beauté naturelle des femmes ivoiriennes et à encourager l'acceptation de soi. Les candidates doivent désormais arborer leurs cheveux naturels, qu'ils soient crépus, bouclés ou frisés. Cette mesure s'accompagne d'autres ajustements, tels que l'abaissement de la taille minimale requise à 1,67 mètre et l'augmentation de l'âge limite de participation à 28 ans. De plus, les frais d'inscription ont été réduits à 30 000 FCFA, afin de rendre le concours plus accessible.

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Réactions partagées au sein de la société

Cette réforme a suscité des réactions diverses. Certaines candidates, comme Emmanuella Dali, se réjouissent de cette valorisation du naturel, y voyant une opportunité de s'affirmer en tant que femmes africaines fières de leur identité. D'autres, habituées aux perruques et tissages, expriment leur surprise mais reconnaissent l'importance de cette démarche. Dans le secteur de la coiffure, des professionnels craignent une baisse de leur activité, le marché des perruques et extensions représentant une part significative de leur chiffre d'affaires.

Une économie ivoirienne en pleine expansion

Parallèlement à cette évolution culturelle, la Côte d'Ivoire affiche une performance économique remarquable. Avec une croissance moyenne du PIB réel de 6,5 % entre 2021 et 2023, le pays se positionne comme l'une des économies les plus dynamiques d'Afrique subsaharienne. Cette croissance est soutenue par des investissements publics et privés, notamment dans les infrastructures, et par une consommation intérieure vigoureuse. Le secteur agricole, en particulier la production de cacao et d'anacarde, demeure un pilier de l'économie, tandis que des efforts sont déployés pour diversifier les activités industrielles et renforcer la transformation locale des matières premières.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2011, le président ivoirien Alassane Ouattara a supervisé une croissance économique soutenue, avec un PIB passant de 12 869 milliards FCFA à 47 790 milliards en 2023. Le budget de l'État a été multiplié par cinq sur la même période. Des investissements majeurs ont été réalisés dans les infrastructures, notamment la construction de 1 640 km de routes, 230 km d'autoroutes, 45 ponts et échangeurs, ainsi que le lancement du métro d'Abidjan . Le taux d'électrification est passé de 33 % en 2011 à 94 % en 2024. Sur le plan social, près de 40 000 logements sociaux ont été construits, et 230 000 ménages bénéficient du programme des filets sociaux . Les producteurs de cacao ont vu le prix bord champ atteindre 1 800 FCFA, et bénéficient désormais de la Couverture Maladie Universelle gratuite. En matière énergétique, la Côte d'Ivoire vise 45 % d'énergies renouvelables dans son mix énergétique d'ici 2030, tout en développant ses ressources pétrolières offshore, avec une production attendue de 200 000 barils par jour d'ici 2027. Malgré ces avancées, des défis subsistent, notamment en matière de réconciliation nationale et de réduction des inégalités.

Des défis persistants malgré les progrès

Malgré ces avancées, la Côte d'Ivoire fait face à des défis importants. Le taux de pauvreté reste élevé, avec 37,5 % de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté en 2021. Les disparités géographiques et socio-économiques sont marquées, notamment entre Abidjan et les zones rurales. Le chômage, en particulier chez les jeunes, constitue un enjeu majeur pour la cohésion sociale. Le gouvernement ivoirien s'efforce de répondre à ces défis à travers des programmes sociaux et des réformes structurelles visant à améliorer l'inclusivité de la croissance.

Vers une redéfinition des standards culturels et économiques

La décision du comité Miss Côte d'Ivoire de valoriser la beauté naturelle s'inscrit dans une dynamique plus large de redéfinition des standards culturels et économiques du pays. En mettant en avant l'authenticité et la diversité, cette initiative reflète une volonté de renforcer l'identité nationale et de promouvoir des valeurs en phase avec les aspirations de la jeunesse ivoirienne. Elle illustre également la capacité du pays à évoluer et à s'adapter aux enjeux contemporains, tant sur le plan culturel qu'économique.

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