
Le dirigeant conservateur allemand Friedrich Merz, président de l'Union chrétienne-démocrate (CDU, droite), pourrait encore accéder à la chancellerie. Cependant, ce revers électoral prolonge l'incertitude politique en Europe, où les partenaires de Berlin attendent une clarification de la situation allemande.
Berlin, 6 mai 2025 – Le conservateur Friedrich Merz a subi un échec historique ce mardi, n’étant pas parvenu à se faire élire chancelier dès le premier tour par le Bundestag, une première dans les annales politiques allemandes. Pourtant, le président de la CDU disposait théoriquement d’une majorité suffisante, grâce aux voix de son camp et de celles des sociaux-démocrates (SPD), avec lesquels il compte former une coalition gouvernementale.
Un échec inattendu au premier tour de l'élection chancelière
La présidente du Bundestag, Julia Klöckner, a annoncé un résultat pour le moins surprenant : Friedrich Merz, candidat désigné par la coalition CDU/CSU-SPD, n'a obtenu que 310 voix sur les 621 exprimées, alors qu'il avait besoin de 316 voix pour être élu chancelier dès le premier tour. Ce revers, d'une ampleur inédite dans la politique allemande récente, intervient malgré la majorité théorique dont disposait Merz grâce à l'accord de coalition scellé entre les conservateurs et les sociaux-démocrates.
L'écart de six voix révèle une fracture manifeste au sein même de la majorité gouvernementale, plusieurs députés ayant visiblement rompu la discipline de vote. Dans le cadre du scrutin secret, il est impossible d'identifier précisément les dissidents, mais cette défection soulève des questions sur la cohésion réelle de la coalition et la capacité de Merz à imposer son leadership. Cet échec initial jette une ombre sur le processus de formation du gouvernement et pourrait compliquer la mise en œuvre du programme politique négocié entre les partenaires de coalition.
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Selon des informations concordantes de la Frankfurter Allgemeine Zeitung, le second tour de vote ne se tiendra pas immédiatement, laissant planer une incertitude politique temporaire. Pour ce nouveau scrutin, Merz devra à nouveau obtenir une majorité absolue des voix du Bundestag. Si ce seuil n'est pas atteint, un troisième tour permettrait une élection à la majorité simple, selon les règles constitutionnelles allemandes. Cependant, ce processus ne peut s'étendre au-delà de quatorze jours, un délai au terme duquel, en cas d'échec persistant, la possibilité de nouvelles élections législatives deviendrait une option réaliste.
Cette situation inédite place l'Allemagne dans une phase de transition politique délicate, alors que les attentes sont fortes tant sur le plan national qu'européen. Les partenaires internationaux de Berlin suivent avec attention ces développements, préoccupés par les conséquences potentielles d'une prolongation de l'instabilité gouvernementale allemande sur des dossiers cruciaux comme la politique européenne de défense ou la réponse aux défis économiques continentaux.
Un précédent historique dans la démocratie allemande
La déconvenue de Friedrich Merz marque un tournant dans l'histoire politique de l'Allemagne d'après-guerre : jamais depuis 1949 un candidat chancelier n'avait échoué à se faire élire dès le premier tour du vote parlementaire. Cet échec retentissant met en lumière les difficultés personnelles de Merz à fédérer, y compris au sein de son propre camp politique. Le maintien d'Olaf Scholz comme chancelier par intérim, conformément aux dispositions constitutionnelles, offre une continuité institutionnelle mais ne résout pas les incertitudes politiques. L'événement prend une dimension symbolique particulièrement forte dans un contexte où l'Allemagne, traditionnellement perçue comme un bastion de stabilité politique en Europe, traverse une période de recomposition de son paysage partisan et de remise en question de ses équilibres traditionnels.
Les réactions immédiates dans la classe politique et médiatique allemande témoignent de l'onde de choc provoquée par ce résultat, certains commentateurs évoquant une "crise de légitimité" pour le candidat conservateur avant même son entrée en fonction.

L'AfD tente de capitaliser sur la crise politique
L'Alternative pour l'Allemagne (AfD) a immédiatement saisi l'occasion pour réclamer la tenue de nouvelles élections législatives, par la voix de sa co-présidente Alice Weidel. Le parti d'extrême-droite, qui caracole en tête des sondages aux côtés de l'Union CDU/CSU, se présente comme une alternative crédible à l'actuelle coalition en devenir. Cette offensive politique intervient dans un contexte où l'AfD cherche à transformer sa progression électorale en influence institutionnelle concrète. Les déclarations tonitruantes de ses dirigeants masquent cependant les obstacles constitutionnels à une telle issue, tout en contribuant à brouiller davantage le paysage politique.
Parallèlement, cet épisode révèle les tensions croissantes au sein du camp conservateur traditionnel, où certains élus semblent réticents à suivre la ligne pro-européenne modérée défendue par Merz. La situation actuelle pourrait accélérer la polarisation de la vie politique allemande, avec des conséquences potentielles sur la capacité du futur gouvernement à mener des réformes ambitieuses, notamment dans les domaines économique et migratoire où les divergences sont particulièrement marquées.
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